A la suite de la première représentation de "l'Apocalypse selon Saint Jean" en 1942, sous la direction de Charles Munch, voici deux témoignages :
Mon cher ami Françaix,
Votre gentil mot que je viens de lire à l'instant me touche aux larmes. Votre dédicace m'honore et me rend fier et heureux. Merci de tout coeur. Mais je trouve que vous renversez les rôles. C'est moi qui devrait vous remercier. En me permettant de monter "l'Apocalypse" vous m'avez donné une grande joie et une émotion qui vibre encore dans mon coeur.
Que Dieu vous garde, vous et les vôtres, et qu'il vous donne la force de créer encore de grandes choses.
Charles Munch
Cher Monsieur,
Il y a tant de vraie musique, tant d'intelligence, tant de vérité, dans votre Apocalypse, que je voulais vous dire combien, décidément, j'étais heureux de penser que vous existez.
Si peu précieuse que puisse vous paraitre ma lettre et prétentieuse, je vous l'enverrai quand même parce qu'il me semble, en tous les cas, que je vous dois un grand remerciement. La joie profonde que vous m'avez donnée, en ce hideux temps que nous vivons, vous décidera, j'en suis sûr, à me pardonner l'inutile hommage que je vous adresse.
Bien sincèrement vôtre
Jean Wiener